La meilleure chose dans la vie est de trouver quelqu'un qui connaît tous tes goûts, tes erreurs, tes faiblesses. Azzura & Calliopé

La journée se terminait comme elle avait commencée. Lamentablement. T'avais passer la matinée à ruminer tes pensées, te promettant d'enfin trouver Nino pour lui dire le fond de ta pensée. T'avais presque appris un texte par coeur que tu étais prête à lui jeter au visage le moment venue et puis.. Tu l'avais croisée. Ton coeur c'était mis à battre plus vite que d'habitude, tes mains étaient devenue moite et tu avais presque eu l'impression que tu n'arriverais plus à tenir sur tes jambes. Puis t'avais rien dit. Face à son visage tes bonnes résolutions c'était envolées et t'avais souris, l'air de rien, omettant de parler de tout ce qui te dérangeait. Parce que comme à chaque fois, tu étais faible devant lui. Il suffisait qu'il te regarde, il suffisait qu'il te souris pour que tu oublies tout les détails qui faisait que tu en avais assez. Après tout, c'était toi qui avait acceptée le marché non ? C'était toi et seulement toi qui avait faiblit en l'autorisant à aller voir ailleurs. Pourquoi avais-tu fais ça ? Parce que tu étais amoureuse et que l'amour rendait stupide. De plus, tu n'avais pas un caractère très affirmée et t'avais pas osée t'opposer à quoi que ce soit. Par peur de le perdre sûrement. Parce que c'était un truc qui te terrifiait. Parce que Nino, c'était le mec dont tu étais tombée amoureuse au lycée et t'arrivais pas à t'imaginer sans lui. Parce que t'étais naïve et peut être un peu trop stupide alors tu laissais faire. T'étais trop gentille et les gens avaient tendance à te qualifier de stupide. Parce que oui. Tout le monde trouvait stupide le fait que tu te laisses faire de la sorte. Mais c'était toi. T'étais comme ça. Tu disais jamais rien et les choses ne pouvaient pas changer aussi facilement.

Puis ton après midi c'était déroulé lentement. Trop lentement même. Tu n'avais pas cours mais tu étais restée cloîtrée à la bibliothèque travaillant encore et encore sur les nouvelles formules de chimie. T'aimais ça, c'était exactement ce que tu voulais faire de ta vie mais.. Parfois, l'envie n'était pas là et au final, t'avais l'impression d'avoir simplement réussi à attraper une migraine insoutenable. Les sourcils fronçait, tu rangeais les derniers livres dans leurs étagères et te décidais enfin à sortir de cette endroit ô combien vide avant de tomber nez à nez sur la coach des cheerleaders. Pour la deuxième année consécutive, tu avais été élue capitaine. Tout le monde t'aimais. T'étais pas l'une de ses garces qui adoraient tourner les autres en ridicule alors forcément tu faisais la différence. Et puis t'aimais bien cette équipe. Le cheerleading, c'était un stéréotype mais, t'adorais ça. C'était ton passe temps, ton moyen de te défouler. Bellini, cette fois, on change les règles. On reconstitue l'équipe et t'es chargée des auditions. Je veux toutes les meneuses de claque avant la fin de la semaine. On était vendredi. Ce qui voulait dire que tu avais deux jours. Mission impossible et pourtant, tu connaissais la coach. Elle ne plaisantait pas et t'avais plutôt intérêt de suivre ses ordres. T'aquiesais d'un signe de tête te demandant comment faire avant d'envoyer un rapide message à Azzura. "Je passe dans ta chambre d'ici 15 minutes, faut que je te parle." Les choses sonnaient peut être légèrement dramatique mais tu avais besoin de son aide et puis quoi de mieux que ta petite soeur pour te rendre un service ?

Tu dévalais rapidement les escaliers tu bâtiments avant de te retrouver dehors. L'avantage avec un pensionnat était sûrement le fait que les dortoirs n'étaient pas vraiment loin. Bien sûr, venant de Venise, tu aurais pu rentrer chez toi tout les soirs mais, tu préférais largement être ici. Avec des parents absents comme les tiens il n'y avait aucun intérêt à se retrouver dans la maison familiale. L'air frais semblait faire du bien à ton mal de tête qui commençait à se dissiper légèrement et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, tu étais dans le dortoir ou se trouvait ta sœur. Tu te faufilais jusqu'à sa chambre et entrait en trombe à l'intérieur. Faut que tu me sauves la vie. Genre maintenant ! Tu te laissais tomber sur le lit et reprenais ta respiration. Tu voudrais être dans l'équipe des cheers ? Genre co-capitaine ? Dis oui, dis oui, dis oui.

Azzura s'était levée comme tous les matins très tôt, signe que quelque chose la perturbait. En effet, hier elle avait reçu un sms étrange d'un inconnu. « cette robe te va tellement bien. -A » Ça sonnait un peu pervers de campagne et cela effrayait la belle blonde jusqu'à l'empêchait de dormir. Pour elle, le A ne signifiait pas du tout Ayden, ce qui paraissait plutôt logique, mais plutôt la A de Pretty Little Liars, celui qui fait peur et qui te menace sans cesse. Alors qu'en réalité, derrière cet inconnu se cachait un garçon tout simplement en manque. Toujours allongée dans son lit, elle souffla un bon coup. Elle répéta les actions du matin machinalement : douche, habillage, maquillage et coiffage. En prête, elle sortit de sa chambre. Ce matin, elle n'avait pas cours mais elle aimait errer dans le jardin. La nature, ça avait toujours été son truc. Elle se posa contre un tronc et commença  Bzz bzz. « tu voudrais un peu de compagnie peut-être ? » Tout de suite son regard partit dans tous les sens. On la suivait et ça la mettait hors d'elle. La matinée se passa dans l'anxiété et l'amertume. Dégoutée, elle ne mangea même pas le midi.

Puis son téléphone vibra à nouveau. « Oh putain, vous avez quoi tous aujourd'hui ? » Elle retira tout de suite ses mots quand elle découvrit qu'il s'agissait de sa sœur, Calliopé. "Je passe dans ta chambre d'ici 15 minutes, faut que je te parle."  Manifestement, elle n'avait pas l'air d'avoir le choix. Elle attendit donc sagement que sa sœur vienne. « Salut ! Ca va ? Oh merci ça. T'as fait quoi encore ? » demanda-t-elle d'un ton lasse. C'était pas le première fois que sa sœur rentrait en catastrophe dans sa chambre comme ça. Elle avait l'habitude même. « Oh non Calliopé, je rentre pas dans tes plans bizarres. Tu sais très bien que j'aime pas montrer mon corps dans ces mini-robes là ridicules. Ca me correspond pas. Cette fois-ci je te suis pas Calli'. » Ce n'était pas le fait de faire pompom girl qui lui faisait peur, elle aimait ça. Mais elle avait peur de sortir en uniforme de cheerleaders et que les messages augmentent. Elle ne voulait pas qu'il voit ça comme une provocation. « Surtout pas en ce moment... » lâcha-t-elle tout en baissant la tête apeurée.

 
 

La meilleure chose dans la vie est de trouver quelqu'un qui connaît tous tes goûts, tes erreurs, tes faiblesses. Azzura & Calliopé

T'espèrais vraiment qu'elle accepte parce que tu voyais personne d'autre à ce poste. Il te fallait quelqu'un qui dirige avec toi. Qui prenne les décisions avec toi et tu voulais que ça soit Azzura. Parce que tu la connaissais et que tu avais besoin de quelqu'un avec qui tu t'entendes bien. Pas une de ses garces avec les hormones en feu. Pas une de celle qui descendait les autres par pure plaisir. Et puis, tu savais aussi que ta soeur rêvait de faire partie du monde des populaires. Quoi de mieux qu'une place de choix dans les cheers pour faire son entrée ? En fait, quelque part, t'étais persuadée qu'elle dirait oui. Parce que t'étais sûre qu'elle adorait ça. Sauf que c'est une toute autre réponse qui te parvint et tu restais choquée l'espace de quelques secondes. « Oh non Calliopé, je rentre pas dans tes plans bizarres. Tu sais très bien que j'aime pas montrer mon corps dans ces mini-robes là ridicules. Ca me correspond pas. Cette fois-ci je te suis pas Calli'. » Tes plans bizarres ? Le dernier plan bizarre que t'avais fait était d'étaler du ketchup sur ton frère tout en faisant croire que tu l'avais tuée. Et t'avais quoi ? 15 ans ? Depuis, t'avais largement calmée la cadence. En fait, tu t'étais même totalement assagit et tu faisais plus rien de ce genre. Mais le pire, c'était la phrase qu'elle avait employée. Mini robe ridicule. Là, elle mentait carrément et tu le savais sauf que tu ne comprenais pas pourquoi.  « Surtout pas en ce moment... » Tu pouvais voir à son visage qu'il y avait un truc qui la terrifiée. Un truc qui la faisait totalement flippé et pour le coup, tu t'en voulais de ne pas l'avoir vu avant.

Elle était ta soeur. Ta petite soeur. Certes, elle n'avait qu'un an de moins que toi mais, jamais tu ne pourrais envisager le fait que quelqu'un lui fasse du mal. C'était le petit ange. La petite princesse. Le genre totalement innocente sans aucune arrière pensée. Qu'est ce qui se passe Zazu ? Tes envies de la faire rentrée dans l'équipe avait soudainement disparue. Ce qui t'importait le plus était qu'elle aille bien et ce n'était définitivement pas le cas à ce moment même. Tu voulais à tout prix savoir ce qui ce passait. Ce qui pouvait lui faire autant peur. Et si quelqu'un avait osé la toucher, la menacer ou simplement la regarder de travers, t'hésiterais pas à le massacrer. La Calliopé douce, gentille est un peu trop naïve que tu étais avait tendance à disparaître quand il s'agissait d'un membre de ta famille. On pouvait s'attaquer à toi sans aucun problème parce que les trois quarts du temps tu ne réagissais même pas mais, il était hors de question qu'on touche à Teo ou Azzura. Tu fronçais les sourcils quelques instants attendant une réponse avant de reprendre. Tu peux tout me dire tu sais ? Personne n'a le droit de te faire peur comme ça. Parce que oui, t'étais persuadée que c'était quelqu'un. Sinon, jamais elle n'aurait refusée de rentrer dans l'équipe. Jamais elle n'aurait réagit de la sorte. C'était pas la Azzura que tu connaissais et il y avait forcément quelque chose derrière tout ça.

Tu passais doucement ta main sur son visage plaçant une mèches de ses cheveux derrière son oreille. T'avais toujours aimée prendre soin d'elle. Comme si elle était une poupée. Déjà toute petite, t'avais pris ton rôle de grande soeur à coeur allant même jusqu'à la couver comme si tu étais sa mère. En fait, t'avais surtout fais ça parce que vos parents étaient terriblement absent et que tu ne voulais pas qu'elle se sente comme si elle n'était pas aimée. Alors t'avais tout fait pour elle, tu l'avais toujours fais passer avant toi et c'était le genre de chose qui ne risquait pas de changer. Allez, dis moi Zazu.