L'âge de comprendre doit avoisiner les dix ans étant donné que c'est à cet âge que ma mère entreprit de m'expliquer la fin tragique d'un père cardiaque, décédé avant que son enfant tant attendu - à savoir moi - soit mis au monde. Une nouvelle qui eu l'effet d'une bombe. Une apocalypse psychologique et enfin tout s'éclairait. Les mensonges, les absences à répétitions, les coups de téléphones fantômes et qui ne venaient jamais, et un repli sur moi-même durant plusieurs années adolescentes où la communication avec ma mère n'était constituée que de difficultés. Poursuivant les études pour faire plaisir à maman, je m'y faisais chier, incommensurablement. Jusqu'au lycée, jusqu'à ma rencontre avec Val. La rencontre qui allait changer ma vie. La rencontre qui me donnerait envie de me lever chaque matin et de poursuivre mes études à Bradley - financé gentiment par maman - dans l'unique but d'être proche d'elle, quoiqu'il arrive.
 
nouveau message, reçu aujourd'hui à 11:51. « Melania, c'est maman. Je pars pour deux mois à New-York pour le business, je t'ai laissé de l'argent sur la table à la maison, pense à mes plantes quand tu rentres le week-end et prend soin de toi, bisous ». Je levais les yeux au ciel et appuyais sur la touche qui allait supprimer le message. Elle a toujours été comme ça. Prévenir à la dernière minute. Laisser un message sur un répondeur. Fuir ses responsabilités de mère, en gros, c'est ça, c'est sa marque de fabrique. Elle considère que chaque problème se règle avec de l'argent. Ma fille doit poursuivre ses études ? Parfait, je lui paye Bradley. Ma fille me fait la gueule pour une raison inconnue ? Aucun problème, un peu de liquide et ce sera réglé. Sauf que ce qu'elle n'a pas compris, c'est que tout ne s'achète pas. Que moi, on ne m'achète pas. Qu'importe. Elle n'est pas si importante au final. Quand votre mère s'apparente plus à une banque qu'à une génitrice, pour vous, le calcul est vite fait, on l'appelle quand on en a besoin et basta. Avant de ranger mon téléphone, je compose le raccourci sur mon clavier, celui qui me mènera tout droit sur le portable de Val, la seule qui compte vraiment, et je laisse un message après le BIP. « mère pas là ce week-end, on fait comme la semaine dernière, pizza film d'horreur et grosse cuite sous ma couette ? je t'attends vers dix-neuf ce soir, essaye d'être à l'heure ».
 
 
« Dépêches-toi merde, on va finir par être en retard sérieux, comme d'hab. » « J'arrive Mel putain, laisse moi le temps. Tiens, dis moi plutôt ce que t'en penses » Je l'attends dans notre dortoir, désert en ce vendredi soir tandis qu'elle s'habille dans la salle de bains adjacente. Je commence à m'impatienter. Un défaut que j'assume pleinement. Quand je veux quelque chose, je le veux tout de suite. L'attente est un supplice, interminable et finalement, là voilà qui apparaît, dans l'embrasure de la porte du dortoir. Sublime, comme à son habitude. Je la détaille attentivement dans sa robe si courte, ses jambes fines s'élancent comme des couperets, sa taille et sa poitrine sont parfaitement galbées dans ce corset, j'aimerais lui dire à quel point elle est magnifique et au lieu de ça, je lève les yeux au ciel et je hausse les épaules « Je préfère l'autre robe, elle te donne moins l'air d'être une salope, je te rappelle qu'on va à une soirée anciens élèves du lycée, pas à une rave party » Elle lève les yeux au ciel à son tour, m'imitant à la perfection, puis, comme à son habitude, elle retire la robe juste sous mes yeux, me demandant auparavant de faire glisser la fermeture éclair. Ce n'est pas la première fois que je la vois en sous-vêtements, c'est même carrément régulier. Je ne me gène particulièrement pas pour la reluquer et alors que je laisse le plaisir envahir mes yeux qui la dévorent de haut en bas, elle le remarque presque aussitôt, m'accordant un baiser,  au coin de mes lèvres. « J'arrive tout de suite » Une nouvelle fois, je hausse les yeux au ciel, lui tape doucement une fesse, pour qu'elle se dépêche de finir de se préparer et elle rigole, de son rire enfantin, cristallin, celui qui me ravit les tympans à chaque fois que je l'entends. « J'vais fumer et prendre l'air, descends quand t'es prête. » Val, c'est un double de ma propre personne. C'est la seule personne sur cette Terre qui pourrait me faire faire n'importe quoi pour elle. Je pourrais lui donner ma vie, et je pèse mes mots. Le lien entre nous est si fort, si frêle à la fois. Nous avançons comme deux funambules. Sans filet. Ne sachant pas où tout ceci va nous mener. Nous nous aimons. Pas d'amour. Pas d'amitié. Nous nous aimons d'obsession, de fascination. Une addiction qui peut vite tourner au désastre si quelqu'un s'approche un peu trop près de l'une ou de l'autre. Entre nous, il n'y a aucun tabous et nous aimons particulièrement choquer, provoquer alors que nous ne sommes même pas un couple, à proprement parler. Non. Nous sommes un binôme. Inébranlable et pourtant si facile à détruire. Pour mieux être reconstruit. Plus fort, plus vivant encore. Un engrenage infernal, une relation destructrice, dans les deux sens. Jamais de demi-mesure. La jalousie, l'appartenance. On passe d'un extrême à l'autre. Un duo infernal et sans gêne au Pensionnat Bradley. Nous nous sommes bien trouvées.
 
 

Félicitation petit guerrier, tu viens tout juste d'être validé par l'un de nos sublimes administrateur et tu peux désormais te balader sur tout le forum et commencer tes RPs.

Mais avant toute chose, voici les liens essentiels à la vie de ton personnage.

_ Obligatoire

† faire ta fiche de liens †

_ Facultatif

† faire ta fiche d'évolution †
† faire parti(e) d'un club †
† créer des scénarios †